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Généalogie pour débutants : par où commencer ses recherches?

portrait noir et blanc d'une grand-mère et d'une petite-fille pour débuter en généalogie

Plonger au cœur de votre histoire familiale pour remonter le fil de vos origines géographiques et sociales : voilà un projet qui vous tente ! Mais comment vous lancer dans l’aventure généalogique quand le jargon et l’univers des archives comme du web vous intimident ? Rassurez-vous, armé d’un soupçon de méthode et d’une bonne dose de persévérance, vous vous transformerez en un fin généalogiste averti. Sous peu, vos aïeux n’auront plus de secrets (ou plutôt moins) pour vous.

Pourtant avec quelques suggestions et astuces, un peu de rigueur et d’organisation et beaucoup de patience, vous deviendrez bientôt un généalogiste féru, prêt à partir sur les traces de vos ancêtres. Parce que oui, ce loisir peut très vite s’avérer addictif.

Loin d’être réservée aux experts, la généalogie est à la portée de tous les passionnés. Mais, mieux vaut maîtriser quelques notions pour optimiser vos efforts avant de vous lancer tête baissée dans des investigations tous azimuts.

Dans cet article, je vous livre 10 conseils précieux pour commencer vos recherches généalogiques sur des bases saines. Vous apprendrez comment structurer efficacement vos recherches, exploiter au mieux les ressources, comme les actes de naissance, de mariage et de décès, et partager le fruit de votre travail avec vos proches.

Prêt à remonter le fil de votre histoire familiale ? Grimpez donc à bord du train d’une fascinante et envoûtante aventure généalogique !

Les erreurs à éviter qaund on se lance dans l'aventure généalogique

J’ai commencé mes recherches généalogiques avant l’ère Internet, en parallèle de mes études en Histoire moderne. Les méthodes de recherche et analyse du document n’avaient pas de secrets pour moi. J’avais donc un avantage et une longueur d’avance. Je dois bien le reconnaître ! Toutefois, je suis tombée dans certains travers lorsque je me suis lancée quelques années plus tard dans les investigations en ligne. Quelles étaient mes erreurs ?

  •     Oublier de relever les cotes des sources consultées dans les archives publiques. Je vous assure que ça m’arrivait régulièrement au départ !
  •     Mauvais nommage des fichiers, ou absence d’enregistrement de la copie d’écran de l’acte trouvé. Du coup, je recherchais plusieurs fois le même événement. Perte de temps et agacement à la clé !

Adoptez les bons réflexes d’organisation dès le départ

Vous vous êtes reconnus dans ces maladresses ? Rassurez-vous, elles sont rattrapables. Vous pouvez toujours recommencer à partir de zéro ou presque. Toutefois, plus tôt vous reprenez vos erreurs, moins vous y passerez de temps. De plus, avec quelques techniques simples à mettre en œuvre et un peu de rigueur, vous avancerez plus vite dans vos recherches sur vos ancêtres.
Il n’existe pas forcément une méthode meilleure que l’autre en matière d’organisation. Néanmoins, pour vous retrouver plus facilement vos petits, vous devez déterminer au démarrage plusieurs pratiques et vous y tenir :

  •     Choisissez si vous intégrez tous vos fichiers dans un seul dossier ou si vous en créez un par branche, ou un par type d’acte (acte de naissance, mariage, etc.)
  •     Déterminez comment vous nommez vos fichiers. Pour les retrouver plus facilement, ils doivent à minima comporter le nom et le prénom de l’individu concerné et la nature de l’acte.

Vous rencontrez des difficultés pour commencer ? Lisez les blogs de généalogie. Nombreux sont les généablogueurs à partager leurs méthodes.

2. Interrogez vos proches pour reconstituer votre histoire familiale

Vous avez l’impression de manquer d’informations pour lancer vos investigations ? Je peux vous affirmer que vous vous trompez dans la plupart des cas !
Faire de la généalogie s’apparente à une véritable enquête. Pensez-vous un instant que les indices pour résoudre ses investigations arrivent comme par magie dans le cerveau de Sherlock Holmes ? Non, il observe, déduit, analyse et fait feu de tout bois pour analyser le moindre fait qui le conduira vers le meurtrier.
Pour vos recherches généalogiques, il en va de même. Observez le détail le plus insignifiant dans vos documents familiaux. Examinez-le et faites vos déductions en conséquence.

Quels documents rechercher en priorité ?

  • Votre livret de famille, celui de vos parents et de vos grands-parents. Ils vous apportent des indications précieuses sur deux générations.
  • Les livrets militaires mentionnent, outre l’identité du soldat, celle de ses parents et des détails sur son apparence physique, son instruction et ses différents domiciles pendant sa vie militaire.

Prenez soin de ces documents. Numérisez-les et répertoriez-les dans un dossier sur votre ordinateur. N’oubliez pas de sauvegarder régulièrement vos dossiers. Remisez les documents physiques dans des classeurs ou des boîtes de rangement prévus à cet effet.
(Vous trouverez davantage de conseils dans la formation que je suis en train de préparer pour vous.)

Les questions clés à poser à vos aînés

Les témoignages oraux constituent une mine d’or. Rassurez-vous, vos parents ou vos oncles et tantes se livreront la plupart du temps avec plaisir à cet exercice. Pour eux, cela représente une chance de se rappeler des événements de leur jeunesse. Vous aurez ainsi l’occasion de partager un bon moment avec eux.

3. Recherchez les actes d'État-civil

Les archives de l’état-civil représentent les documents clés à rechercher pour remonter le temps de façon fiable.

Ne laissez de côté aucune information au moment où vous étudiez un acte. Par exemple, lors de la déclaration de naissance d’un enfant né de père inconnu, il se peut que l’un des témoins, voire le déclarant lui-même, joue plus tard un rôle essentiel dans la vie de la mère du nouveau-né. Pour vous donner un exemple, voici le cas de Françoise Heurtault, née à Voulaines-les-Templiers, le 17 février 1881. Sa mère, Marie Blondeau, épouse Heurtault, réside donc dans cette commune. L’acte mentionne que son mari figure aux abonnés absents (« profession et domicile inconnus »). Elle réside alors chez Léopold Frappart, témoin de l’acte de naissance. Quelques années plus tard, le 16 juillet 1888, Marie épousera Léopold.

Où trouver ces actes ?

Vous les découvrirez la plupart du temps en ligne, sur les sites des archives départementales.
  Pour les actes les plus récents, vous pouvez soit :

  • Adresser un courrier à la mairie du lieu de l’événement.
  • Envoyer un mail à cette même mairie
  • Vous rendre sur le site Service Public en ligne.

Lorsque vous situez un acte, pensez à noter sa référence complète et le numéro de la vue.

Élargissez votre enquête aux frères et sœurs de vos ancêtres directs (les collatéraux).

4. Élargissez votre champs d'investigation

Vous feriez une erreur si vous vous contentiez de viser uniquement les dates de naissances, de mariage et de décès de vos aïeux. Vous manqueriez énormément de informations intéressantes sur leurs modes de vie.

Je vous suggère donc de rechercher des informations dans les sources suivantes. Toutes sont disponibles en ligne dans la plupart des départements.

  •     Les archives des différents recensements de populations vous apportent des renseignements sur la composition des foyers et sur leur évolution au fil du temps. Vous pouvez aussi identifier, selon les années, des informations sur la profession, la religion, la nationalité.
  •     Les archives militaires instruisent sur la vie militaire de vos ascendants masculins, mais pas seulement. Vous découvrirez aussi des indices sur son instruction, sur son apparence physique et sur ses différentes résidences.
  •     Les registres de succession et absences peuvent vous sauver la mise lorsque vous peinez à trouver la date de décès d’un ancêtre. Cette source vous indique aussi le nom des héritiers et un très bref résumé de leurs biens. C’est un point de départ pour d’autres recherches plus poussées sur place, aux archives départementales.

    Certains départements mettent en ligne les registres des hypothèques et le cadastre. Si vous souhaitez analyser les biens immobiliers d’un aïeul, commencez par rechercher des renseignements dans ces sources. Cette recherche se fait soit en ligne quand ce type de source est disponible, soit sur site.

5. Collectez et classez soigneusement vos trouvailles généalogiques

N’attendez pas d’avoir trouvé des ancêtres sur 4 générations et d’avoir un début de fatras dans vos notes et vos documents. Plus vite vous structurez vos informations généalogiques dans un logiciel, moins vous vous sentez perdus. Vous avez le choix entre plusieurs logiciels. Certains, comme Heredis ou Généatique, sont payants. D’autres sont accessibles gratuitement et à vie comme Gramps ou Elie Généalogie.

6. Apprenez à déchiffrer les actes anciens

Préparez-vous à des surprises lorsque vous remonterez avant la Révolution française. La façon dont on écrit aujourd’hui diffère de celle de l’Ancien Régime. Vous observerez des abréviations obscures, des expressions héritées du vieux français, voire des actes en latin. De quoi vous rebuter !

Mais n’abandonnez pas ! Les archives départementales ou certaines associations généalogiques offrent parfois la possibilité de suivre des cours. Vous pourrez également trouver des cours en ligne. Quelques séances et surtout beaucoup d’entraînement suffisent pour percer les mystères des écritures d’avant 1789.

Songez à la satisfaction de réussir à déchiffrer un document du XVIIe siècle et d’y découvrir des informations inédites sur vos lointains ancêtres ! Voilà tout le sel de la généalogie !

7. Exploitez la richesse d’Internet

Internet amplifie votre capacité de recherche. Pour vous donner un exemple, le mien, je suis passée d’un nombre d’ancêtres limités sur une demi-branche (celle de ma grand-mère paternelle) avant Internet parce que les ancêtres de celle-ci avaient tous vécu dans la même région et que je vivais alors dans ce même département, l’ouest de l’Allier. Puis, j’ai commencé à m’intéresser aux archives en ligne en 2008. En quelques semaines, j’ai multiplié le nombre de mes ancêtres trouvés et tout cela en vivant dorénavant dans un département dans lequel aucun de mes ancêtres directs n’avait mis les pieds avant moi.

D’un simple clic, vous pouvez ainsi accéder à une foule d’archives numérisées, à des bases de données collaboratives et à des échanges entre passionnés.

Mais attention à certains écueils. Nombre d’arbres généalogiques en ligne comportent des erreurs. Avant de recopier la date d’un événement issu d’un arbre généalogique publié en ligne, vérifiez son exactitude avec les actes d’état-civil en ligne.

La presse ancienne sur Gallica ou sur les sites des archives départementales fourmille de faits divers, de publication de l’état-civil et de bien d’autres informations riches pour le généalogiste.

8. Percez le secret des noms de famille

L’origine de votre patronyme vous apporte des indices sur l’origine géographique, sociale voire sur l’apparence physique de vos ancêtres. Ainsi, selon votre nom de famille, celui-ci peut trouver son origine dans :

  •     un nom de baptême, un diminutif ou un surnom. Souvent, plusieurs individus d’un même foyer portaient le même prénom. Ainsi, pour différencier par exemple deux Jean ou deux Pierre, le plus jeune se voyait alors affublé du diminutif — ot. Cela donne les patronymes, Jeannot, Pierrot.
  •     De nombreux noms de famille trouvent leur origine dans un lieu géographique. Cela peut être un nom de lieudit. Pour exemple, le patronyme Pulby s’explique par un lieudit dans le sud du département du Puy-de-Dôme, sur la commune de Saint-Bonnet-le-Chastel.
  •     D’autres noms de famille évoquent une profession. Le nom Maréchal signifie probablement que l’un de leurs ancêtres exerçait le métier de maréchal-ferrant.

Pour approfondir vos connaissances en la matière, je vous suggère de consulter des dictionnaires étymologiques des noms de famille. Ils vous apporteront des indices.

maréchal-ferrant au travail. Certains patronymes tirent leur origines de noms de métier
Photo de Jonathan Bean sur Unsplash

9. Partagez vos recherches et collaborez avec d’autres généalogistes

Les forums et réseaux sociaux, sources d’entraide

À un moment ou à un autre de vos recherches, vous rencontrerez un blocage. Un acte que vous ne pouvez pas consulter parce qu’il n’est disponible que sur place, une énigme qui vous empêche d’avancer dans vos recherches. Partager alors sans hésitation votre problème dans un forum consacré à la généalogie ou sur un groupe Facebook lié au thème ou au lieu de votre recherche. Le nombre de réactions bienveillantes vous surprendra. Un conseil cependant : soyez clair et rigoureux dans vos demandes pour obtenir une réponse la plus précise possible.

Publiez votre arbre en ligne pour favoriser les connexions

Vous pouvez, de même, publier votre arbre généalogique en ligne soit sur Geneanet, soit sur Filae ou encore sur Ancestry. Pensez alors à paramétrer en détail les données personnelles des membres de votre famille en vie actuellement. Cela permet à d’autres spécialistes de consulter votre arbre et peut-être de vous apporter de nouvelles pistes pour vos propres recherches. C’est, en particulier, grâce à la collaboration avec deux lointains cousins retrouvés sur Geneanet et Filae que j’ai pu retrouver la date du mariage de mon ancêtre Jeanne Françoise Caillet.

Enfin, pensez aux associations locales de généalogie. Vous pourrez y rencontrer des passionnés de généalogie et participer à des activités autour de la généalogie, trouver de l’aide et vous inspirer mutuellement.

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10. Transmettre votre histoire familiale et la rendre vivante

Vous savez quand vous commencez vos recherches généalogiques, mais jamais vous ne pourrez affirmer que vous avez terminé vos recherches ! Toutefois, à un moment ou à un autre, vous éprouverez le besoin de partager l’ensemble de vos découvertes. Et c’est bien là que se loge l’essentiel : la généalogie tisse des liens entre les générations. Vos recherches constituent un bien précieux pour vos descendants. Vous leur offrez la transmission d’une mémoire, celle de leurs ancêtres. Songez à tous ceux qui recherchent en vain leurs origines.

Organisez une cousinade mémorable autour de vos découvertes

Vos recherches peuvent former la base de l’organisation d’une cousinade et donner lieu à une joyeuse réunion familiale autour de vos découvertes. Un bel arbre illustré ou un livret pour raconter l’épopée de vos aïeux constitue alors l’élément central de ce moment mémorable.

Créez un blog pour partager l’histoire de vos aïeux

L’animation d’un blog généalogique générera des échanges avec d’autres blogueurs, des membres de votre famille ou de lointains cousins. Si l’écriture vous tente, cette solution présente des avantages certains en matière de recherches généalogiques. En effet, avant de publier un article sur l’un de vos ancêtres, vous éprouverez forcément le besoin d’approfondir les recherches à son propos. D’une pierre deux coups : vous enrichissez votre arbre généalogique et vous le partagez.

Pour démarrer vos recherches généalogiques sur des bases saines, je vous suggère donc de vous intéresser aux techniques de recherche et aux méthodes d’organisation des données. Ajoutez à cela, une bonne dose de curiosité intellectuelle, de patience. Saupoudrez-les de partage de vos données et de vos blocages. Très rapidement, ce loisir passionnant prendra une place importante dans votre temps libre.

La généalogie s’apparente en effet à une formidable aventure qui vous permet de démasquer votre histoire familiale, de tisser des liens. Abonnez-vous à ma newsletter pour découvrir l’actualité généalogique et l’avancée de la formation que je prépare pour vous accompagner dans le partage de vos découvertes.

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